Un musée dédié à l'œuvre d'Albert Kahn
Partager le monde : le musée départemental Albert-Kahn

Le musée départemental Albert-Kahn est consacré à la conservation, la diffusion et la valorisation de l’œuvre d’Albert Kahn (1860-1940), banquier philanthrope et humaniste, qui mit sa fortune au service de la connaissance, de l’entente entre les peuples et du progrès.
De cette œuvre foisonnante, le musée conserve des collections photographiques et cinématographiques uniques, les Archives de la Planète (1909-1931) et un précieux jardin à scènes paysagères qui fut le cadre de vie et d’inspiration du banquier. Ces collections, restées relativement confidentielles au XXe siècle, s’ouvrent désormais au plus grand nombre, sur le site même de leur conception, la propriété d’Albert Kahn à Boulogne-Billancourt.
Aujourd’hui, l’identité du musée, s’appuyant sur la singularité et la richesse de ce projet hors norme, se veut plurielle : un musée d’images tourné vers les questions de société, profondément ancré dans un lieu qui met le monde à portée de main.

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D’Albert Kahn à Albert-Kahn
Préserver et enrichir le patrimoine considérable issu du projet d’Albert Kahn et transmettre ce projet inédit de connaissance du monde, passent par la contextualisation historique - donner à comprendre l’œuvre d’Albert Kahn en son temps -, et la réactivation contemporaine - donner à percevoir l’actualité des thématiques développées.
Pour ce faire, tout comme Albert Kahn convoquait des vastes champs d'étude de la vie et des sociétés, le musée étudie et présente ses collections dans une approche pluridisciplinaire (histoire, photographie, cinéma, géographie, ethnologie…) et s'ouvre à des propositions artistiques contemporaines, en particulier dans le cadre des expositions temporaires et de la programmation culturelle de l’établissement.
« Garder les yeux grands ouverts »
Le musée se veut un lieu d’éducation à l’image et par l’image où le débat et l’échange sensibilisent les publics à des problématiques sociales, sociétales ou esthétiques.
Pour favoriser cette ouverture, l’expérience sensible de visite, conçue autour de dispositifs immersifs s’appuyant sur les technologies numériques actuelles, se fait l’écho des procédés utilisés par Albert Kahn pour l’enregistrement et la diffusion de ses idées - cinéma, projections d’autochromes et déambulations -, qui suscitaient déjà, à l’époque, émerveillement et émotion.
L’expérience sur site se prolonge hors les murs, notamment à destination des scolaires, et en ligne, dans une volonté de partage et de réappropriation des collections par le grand public.
Le génie du lieu : le monde en ce jardin

L’une des singularités de l’œuvre d’Albert Kahn est la complémentarité des collections végétales et des collections d’images, reflet de l’intérêt que son créateur porte à la question du vivant. Elle s’incarne en premier lieu dans le jardin de sa propriété boulonnaise, témoignage exceptionnel de l'art horticole au tournant du XXe siècle et miroir sensible de son projet scientifique. Par son caractère unique et sa notoriété mais aussi par son accessibilité à tous les publics, le jardin représente un point d’entrée idéal dans les collections et le projet d’Albert Kahn. Le musée mobilise pleinement cette continuité, en investissant les espaces du jardin et en intégrant les thèmes du vivant et de l’environnement à sa programmation culturelle.
De Boulogne et d’ailleurs
L’action d’Albert Kahn est très profondément liée au site de Boulogne-Billancourt, lieu de résidence du banquier philanthrope mais aussi son « campus » et son laboratoire, lieu d’expérimentation, de production et de diffusion de ses idéaux en faveur de l’entente entre les peuples.
Cet ancrage local permet de repositionner le projet du musée dans une forme de « traversée des territoires » : au travers d’un réseau de partenariats nationaux et internationaux, le musée s’enracine dans le proche – le riche tissu départemental et la Vallée de la Culture des Hauts-de-Seine, pour regarder vers le lointain - le monde, objet de l’inventaire visuel des Archives de la Planète -, et contribuer, en lien avec les communautés culturelles représentées dans les collections, à la construction d’une mémoire partagée.