Kim Doan Quoc
Installation artistique
Pour l’édition 2025, le musée départemental Albert-Kahn a participé à la sélection de l’artiste Kim Doan Quoc qui installera une de ses oeuvres au sein du musée au 1er trimestre 2026.
Le projet
10 mars -26 avril 2026

L’œuvre de Kim Doan Quoc s’inscrit dans une démarche artistique qui dialogue étroitement avec les collections du musée, en explorant les thématiques de l’archive, de la mémoire et du végétal.
L’artiste présentera une création originale, inspirée de son projet de recherche sur le Vietnam en s’appuyant sur les images d’archives de la Mission Vietnam des Archives de la Planète.
Dans le cadre de ce projet, Kim Doan Quoc collabore avec Marvin Freyne, doctorant en anthropologie et géographie, autour de Foliating Memories, une initiative pluriannuelle menée au Vietnam et soutenue par la bourse Atomes crochus de l’ADAGP. Cette collaboration tisse un lien enrichissant entre art et sciences humaines, en particulier la géographie humaine, discipline chère à Marvin Freyne et historiquement marquée par l’apport de Jean Brunhes, directeur scientifique des Archives de la Planète.
Le projet met en lumière la deuxième Guerre d’Indochine, plus communément appelée Guerre du Vietnam, en portant une attention particulière aux victimes de l’agent Orange. Il invite également à une réflexion profonde sur l’évolution de la mémoire collective et des représentations liées à ce conflit.
L’oeuvre sera exposée dans le corps central du palmarium du jardin français du musée.
L'artiste

Kim Doan Quoc vit et travaille à Paris.
Kim puise son inspiration dans des mythes anciens et des histoires de résistance, comme la légende de Giòng du Vietnam, tout en abordant les ravages des écocides perpétrés pendant la guerre. L’artiste explore comment rendre visibles des horreurs indicibles, non par les mots, mais par la matière elle-même, celle qui a été défigurée.
Ses oeuvres, telles que (im)mortal (2023), en collaboration avec l’artiste MaggZ, célèbrent l’alchimie comme unacte de résistance à ce que Malcolm Ferdinand appelle la « chimie des maîtres ». En fusionnant des élémentsdivers (plantes, fer, bois, tissus, mots et voix), Kim crée des installations où les matières s’entrelacent, se transforment sans cesse. Dans son oeuvre, l’alchimie incarne une philosophie des contraires qui se rencontrent et dialoguent, un principe fondamental pour les diasporiques. L’artiste cherche à transformer des terres polluées en espaces d’ancrage ancestral, en élevant l’eau, la terre et la poésie comme forces immuables face à la colonisation.